Construire en bois indigène

Très tôt dans l’histoire de l’humanité les hommes et les femmes ont acquis la capacité à repérer, choisir et utiliser les arbres les plus adaptés pour construire leur habitat. Si cette connaissance ancestrale a rapidement été confiée aux artisans spécialisés (bûcherons, scieurs, raboteurs, ébénistes, menuisiers charpentiers), elle a progressivement disparu de la mémoire collective. De même, l’essor de la construction bois, passé par une industrialisation et un agrandissement du marché local à un marché si ce n’est mondial au moins européen, a laissé se raréfier cette habitude d’aller en forêt choisir l’arbre qui servirait dans quelques années pour le façonnage d’une charpente ou d’une fenêtre.

Tout doit aller plus vite, moins cher, plus droit, plus sec, plus uniforme. Ces injonctions issues de notre société toujours penchée vers le productivisme et la rentabilité extrême, si elles ont d’une certaine manière, favorisé certains développements et progrès, nous amènent aujourd’hui à une perte de bon sens. On l’a vu avec la crise des coûts et de pénurie de matériaux à la suite de l’arrêt d’un grand nombre d’industrie lors de la pandémie du Covid19, la construction bois s’est mondialisée et la matière première a subi une envolée uniquement due à un contexte économique d’offre et de demande en provenance des États-Unis et de la Chine. Si de nombreux matériaux dont le prix est indexé à celui du pétrole sont habitués à de vives fluctuations et ont basé leur modèle économique sur des prix volatils en renforçant la standardisation, créant d’importants stocks tampons, le matériau bois et encore moins le bois suisse n’avait eu à s’inquiéter jusqu’alors de ce type de phénomène.

La situation pour la matière bois n’est finalement pas devenue dramatique et les solutions d’approvisionnement local avec le soutien de la filière indigène se sont imposées comme une évidence. Néanmoins on peut voir cette situation comme un avertissement, une nécessité de revenir à une consommation raisonnée et raisonnable, profitant à toute la chaîne de production locale.

Ainsi le recours au bois suisse dans les constructions, outre tous les aspects écologiques et environnementaux, revêt aussi une importance économique vitale. Économie des projets bien sûr mais surtout économie globale à l’échelle d’une région en ramenant une part de solidarité dans toute la filière suisse du bois.

Le Label Bois Suisse garantit l’origine du bois dans les constructions et permet de rassembler toute la filière sous une même bannière.

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